Le prix du bois d’œuvre était 208% plus élevé qu’il y a un an. La raison est assez simple : les stocks de l’offre ne suffisent pas à suivre l’augmentation de la demande.
Pendant le confinement, les scieries ont été mises à l’arrêt, tandis que les gens se sont précipités dans les magasins de bricolage pour acheter des matériaux pour la rénovation de leur maison. Cette inadéquation entre l’offre et la demande a rapidement épuisé les stocks de bois.
Et par la suite, cela n’a fait qu’empirer. La faiblesse des taux d’intérêt a engendré une ruée sur l’immobilier, d’abord sur les maisons existantes, puis sur les nouvelles constructions. Aux États-Unis, ce dernier marché en particulier est un grand consommateur de bois, ce qui rend la pénurie de plus en plus aiguë. La transition vers un mode de vie plus écologique a également augmenté la demande de bois dans le secteur de la construction.
La plupart des scieries ont redémarré il y a plusieurs mois. En février, la production mondiale de bois a atteint son plus haut niveau depuis 13 ans. Mais la capacité limitée des usines et un manque latent de main-d’œuvre et de conteneurs signifient que la pénurie perdure.
Suite aux années de sous-construction qui ont suivi la crise du logement de 2008, les États-Unis n’ont pas assez de logements pour faire face à ce niveau d’achat. Le nombre de maisons à vendre aux États-Unis a chuté de plus de 50% au cours des 12 derniers mois.
Comment on en est arrivé là ?
L’origine de la pénurie de bois est également la conséquence de la politique de Trump qui a mis une taxe exorbitante sur le marché canadien. Les États-Unis passent donc désormais par le marché européen, et les Américains achètent le bois de construction à un prix très élevé. Ce qui a créé un fort déséquilibre sur le marché européen, les européens ne pouvant pas se permettre de payer un tel prix d’achat.
Et quelles conséquences pour moi ?
Pour les particuliers, les retards de chantier peuvent également avoir de lourdes conséquences. En effet, l’augmentation des prix va se répercuter sur le client, qui verra son budget largement impacté par cette crise. De plus, les retards vont également avoir un impact sur leur finance : ils devront payer un autre logement en attendant la livraison de leur nouvelle maison, avoir recours à des crédits…
L’impact long terme :
Les matières premières manquent déjà dans le monde et la France est particulièrement touchée. Le principe voulant que quand le « bâtiment va tout… va ! » risque de s’effondrer à la rentrée. En effet, dès maintenant, le secteur du BTP s’affole en cherchant les matériaux de base pour assurer les chantiers : acier, aluminium, graves, ciment, bitume, bois… Non seulement les prix s’envolent, mais la pénurie menace dans de nombreux secteurs !